RÉDACTION


Victor Levai - Celle-là et les autres. 2020
Victor Levai - Celle-là et les autres. 2020

Les textes critiques ou de médiation sont des outils précieux pour communiquer sur une œuvre ou le travail d'un artiste.


Membre de l'Association Internationale des Critiques d'Art (AICA) depuis 2020, Anaïs Montevecchi rédige des textes pour des artistes, des galeristes, des collections privées, etc.

Le texte traduit un langage artistique en mots et permet de créer un pont de compréhension avec le public. Il est un outil important pour l'édition de catalogue, les sites internets, les dossiers de présentation/ concours.



TEXTE D'ARTISTE

Souvent diffusé sur les sites internet, dossier de présentation ou catalogue, le texte d'artiste présente la démarche générale d'un artiste et permet de la situer dans l'histoire de l'art et la création contemporaine.

 

Extrait du texte "Du corps au paysage" pour le catalogue de Laurence Nicola édité par la galerie Ségolène Brossette.

Laurence Nicola - Vue d'exposition
Laurence Nicola - Vue d'exposition

"Dans les années 70, Richard Long arpentait le paysage, créant d'imperceptibles traces de son passage, Herman de Vries débutait sa collection de terres multicolores et David Nash repensait le rapport à la sculpture en “sculptant” des arbres vivants avec The Ash Dome (1977). Autant de gestes artistiques qui invitent l’homme à adopter un autre rapport avec le vivant. Dans la lignée de ces artistes visionnaires, le travail de Laurence Nicola est le reflet d’une époque où notre rapport à la nature évolue au rythme de l’urgence climatique. Du corps au paysage, l’artiste compose des micro-mondes “écologiques” au sens premier du terme, c'est-à-dire, qui explorent les corrélations entre les êtres vivants et le milieu qui les entoure. Vivant au contact de la nature et sensible à son environnement, l’artiste s’en imprègne pour créer des œuvres polymorphes incluant dessin, vidéo, sculpture, photographie et installation, qui mettent en scène sans hiérarchie préétablie, des éléments issus du paysage, des matériaux industriels, des objets, des rebuts avec son propre corps.

En effet, depuis ses premiers travaux, le corps tient une place centrale dans le travail de l’artiste. Outil de perception et de mesure, il est le vecteur de nos émotions. « En utilisant le corps, j’essaye d’éprouver physiquement mes idées et de les rendre perceptibles », explique l’artiste. Ainsi, dans ses vidéos et ses photographies, Laurence Nicola confronte son corps à celui des autres mais également à des objets ou des matières marquantes (une baignoire en zinc, œufs, souches calcinées, etc.). Elle expérimente alors les possibilités d’approches entre son corps et ces matériaux à travers des mises en scène qui questionnent tout à la fois l’identité, la fragilité de l’être et les affres de la condition humaine."

 


FOCUS SUR UNE ŒUVRE OU UNE SÉRIE

Véritable "zoom" sur une œuvre, l'analyse d’œuvre accompagne le regard du spectateur dans sa découverte. Le texte est souvent diffusé directement dans les salles d'exposition sous forme de cartel développé ou accompagne la diffusion de l’œuvre sur les réseaux sociaux, etc.

 

Extrait du texte de présentation des oeuvres d'Aleksandra Domanovic présentées sur le stand de la galerie Tanya Leighton pour Paris Internationale (2018)

 

"Aleksandra Domanovic est née en 1981 à Novi Sad en ex-Yougoslavie. Elle vit et travaille à Berlin. Les sculptures et la vidéo d’Aleksandra Domanoviç élargissent le champ de l’histoire technologique conventionnelle en mettant en lumière les contributions des femmes, souvent écartées de l’histoire des technologies occidentales. Cyberféministe, l’artiste s’appuie sur l’idée selon laquelle Ada Lovelace serait le premier programmeur informatique et que l’histoire de l’informatique est fondamentalement féministe. Depuis plusieurs années, Domanovic produit une série de sculptures « votives », rappelant par leurs formes les korès grecques, ces statues féminines portant des offrandes (fruits, animaux) que l’on déposait dans les temples afin d’obtenir les faveurs des dieux. Les sculptures Votives d’Aleksandra Domanović sont composées de membres cyborg fixés sur des corps en forme de boîte. Souvent montées sur roulettes, on remarque en tournant autour des sculptures que l’arrière des « boîtes » révèlent des emplacements en mousse dans lesquels les éléments de la sculpture peuvent être rangés afin de les déplacer plus facilement. Ce sont des « œuvres en réseau » optimisées pour une vie d’échanges et de déplacements rapides. La sculpture Vukosava, convoque quant à elle un élément récurrent dans le travail de l’artiste : la Main de Belgrade, pièce pionnière de l’intelligence artificielle et de la robotique conçue par le scientifique serbe Rajko Tomović en 1963. Évoquant la forme des reliquaires médiévaux, la main est posée sur un imposant socle de plexiglas qui laisse entrevoir des extraits du livre The Future of the Future (Le futur du futur) de l’écrivain prospectiviste britannique John McHale."