FIAC 2018: Décodage express

 

L’édition de la FIAC 2018 est marquée par un retour de la peinture. Tendance lourde qui se précise à la visite des foires satellites Paris Internationale et Asia Now.

Les stands marquants de cette édition 2018:

 

 

 

– Stand B42 – Galerie Esther Schipper // Ann Veronica Janssens //

 

Artiste Belge. Elle crée des installations à l’aide de lumières colorées ou de brumes, qui modifient les sensations spatiales du spectateur.

 

Le stand présente des cubes minimaux, sorte de « micro mondes » qui renversent les perspectives. Dans ces cubes, elle utilise de l’huile de paraffine, de l’eau déminéralisée, de l’air ainsi que de fines feuilles plastiques. Chaque éléments s’ordonne par strates et renvoie la lumière différemment donnant une sensation de vertige lorsqu’on les regarde. Elle présente également une sculpture réalisée en aérogel, la matière la plus légère du monde, utilisée comme isolant par la NASA. Cette matière légèrement translucide a l’aspect d’un nuage que l’on aurait façonnée de manière minimale.

– Stand B20 – 303 Galerie // Alicja Kwade //

Artiste Polonaise, elle travaille majoritairement des sculptures et des installations qui questionnent notre rapport à la réalité et au temps.

 

Ici, elle prend comme point de départ un tronc d’arbre, qu’elle « duplique » en bronze et en impression 3D. Elle mêle des formes brutes et usinées avec des matériaux naturels (marbre, bois) et industriels (aluminium, bronze). Tout ces éléments sont mis en scène dans un jeu de miroirs, parfois manquants, qui perturbe notre rapport au réel.

 

– Stand B33 – Gagosian Gallery // Katharina Grosse //

Peintre Allemande. Elle utilise un pistolet pour pulvériser la peinture qu’elle travaille à grande échelle.

Ici elle crée une installation monumentale intitulée « Ingres Wood » où elle réutilise les troncs de pins plantés par Ingres à la Villa Médicis alors qu’il en était le directeur (1834-1841). Katharina Grosse livre donc une oeuvre qui s’inscrit dans une tradition picturale via ses références à Ingres, la villa Médicis ou les drapés, tout en étant contemporaine par l’utilisation des couleurs et sa monumentalité.

 

 

– Stand C24 – Galerie Gmurzyncka // On fire //

 

Le stand le plus spectaculaire de cette édition a été monté comme un vrai show par Alexandre de Betak, directeur artistique et producteur de défilés de mode mondialement connu.

 

Ennemi numéro un de tout organisateur d’événementiel, Alexandre de Betak a fait du feu le thème de ce stand, transformé en véritable caserne de pompier, avec ses murs rouges, sa porte en accordéon, son plafond de gyrophare et ses murs d’extincteurs, afin de « mettre le feu au monde de l’art ». Une sélection d’œuvres modernes et contemporaines issues de la collection Gmurzyncka y sont exposées, présentant des artistes ayant travaillés le feu, la cendre ou la fumée, comme Yves Klein, Otto Piene ou Joan Miro.

 

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